If I was meant to be controled, I would have come with a remote! C’est une Hasting, que dire d’autre? Farouche, égoïste, manipulatrice, elle ne recule devant rien pour mener à bien ses objectifs, pour se hisser au plus haut palier de cette société bidon, et ce, même si ça implique de piétiner tous ceux qui oseront lui tenir tête. Après tout, on lui a toujours enfoncé dans le crâne que rien n’est plus préjudiciable que l’échec, que la gloire, l’ambition et le pouvoir sont les seules vraies raisons d’exister, que ceux qui ne savent y aspirer sont des êtres infectes tout juste bons à être éliminés. Après tout, n’était-ce pas le standard selon lequel elle a été élevée? Sans chaleur, sans amour, comme un vulgaire pantin tout juste bon à satisfaire les ambitions de ses détraqués de géniteurs, une pièce de remplacement pour leur fils raté… Elle s’est fait forger, briser, au point de devenir experte dans l’art d’enfiler un masque, de dissimuler ses réelles émotions, ses aspirations, de se plier aux envies d’autrui … Elle s’est peut-être résignée à épouser un de ses crétins de cousins, le jour venu, et de devenir une incubatrice à sorciers, mais elle n’a pas passé sept ans de sa vie à étudier la magie dans la section interdite de la bibliothèque de de Poudlard pour le plaisir! QUE NENI. Elle sait très bien comment utiliser le sortilège Imperium et elle en fera une base solide pour une union (Pour toi Victor, ça sera Doloris!). De toute façon, chez les siens, la magie-noire, ce n’est pas vraiment un tabou.

Futée, elle aspire à de grandes choses, fonçant sans arrêt dans des projets qui la dépassent, et dont elle se tire uniquement par la force de son égo qui ne saurait tolérer l’humiliation d’un échec. Elle choisit soigneusement ses batailles : celles qu’elle est certaine de gagner, il n’est donc pas étonnant qu’elle se refuse mordicus à s’attaquer à un autre être. Écarter les cuisses, elle le fait volontiers, pour un moment, juste pour nourrir ce besoin d’être vénérée, désirée, mais son cœur? Jamais. Encore faut-il qu’elle en ait un! Au fond d’elle pourtant, un désir brûlant, une envie de vivre pour elle, sans se justifier, sans se soumettre, gronde, de plus en plus fort, et elle craint parfois de ne pas savoir le retenir. Jusqu’à quand sera-t-elle capable tenir la tête hors de l’eau, de demeurer impeccable, inébranlable, en dépit du bordel cuisant qu’est sa vie? Et si elle était moins indéniablement supérieure, irréprochable, serait-elle, elle aussi, indigne d’exister? Parfois, elle se le demande. C’est que cette condition, ce côté Lycan… il remet en doute jusqu’à son arrogance innée… et si, maintenant qu’elle était anormale, souillée, elle n’avait plus sa place au sommet?

Elle aimerait bien s’imaginer posée, dotée d’un sang-froid digne des plus puissants mages et d’une patience légendaire, des qualificatifs qui finiraient de lui accorder le statut d’automate, elle si difficile à saisir, à dompter. La vérité c’est qu’elle a un tempérament bouillant, prompt, et que si la seule émotion qu’elle s’autorise à ressentir, c’est la rage, elle doit se résigner à n’avoir aucun contrôle sur celle-ci. Un mot de travers et elle vous hurlera à la tête avec des mots d’une poésie tranchante. Il n’est d’ailleurs pas rare de la voir lever la main sur ceux qui l’énerve, ayant d’autant plus de soucis à contrôler ses pulsions depuis qu’elle n’est plus… entièrement humaine. Delilah, elle ne s’en laisse pas imposer, elle n’obéit à personne et n’en fait qu’à sa tête, elle retient beaucoup de son frère là-dessus… sauf qu’elle, elle excelle à dissimuler ses conneries, et à blâmer son prochain. Pour une fois que son minois angélique lui est utile!