Oh par Merlin, OPM, pourquoi fallait-il que je la croise ce soir ? Tout allait déjà mal, genre Briana qui s’était mis de la partie ce matin et là croiser Anastasia, ça m’a frappé en pleine gueule, je ne vais pas bien, non non non pas du tout. J’ai envoyé un texto à ma sœur, même si je déteste la technologie, je ne comprends pas grand-chose là-dedans, mais je lui ai quand même envoyé un message pour lui faire comprendre qu’actuellement c’est une catastrophe pour moi. Que j’ai croisé Anastasia. Hors de question maintenant pour moi de rentrer chez moi et de faire a semblant que tout va bien.  

Je connais juste une place ou je pourrais être compris et que j’allais pouvoir boire pour oublier et oublier ma limite. Oublier que je ne suis pas bien, l’alcool c’est bien dans le fond... Ça nous rend heureux. J’ai envie d’être heureux donc si je comprends bien, je dois boire !

En arrivant au bar, j’ouvre la porte, il est quand même tard, je m’en fou de déranger les autres. J’ai besoin de voir mon Bro, c’est alors que je lâche un « VICTORRRRRRR» c’est drôle on dirait que je crie victoire, mais je ne suis pas encore saoul.  Je m’avance vers le bar. Y fait soif. « Bro... J’ai besoin de boire j’suis dans le caca ! »

Les pieds sur le comptoir, téléphone entre les mains, Victor swipait tranquillement à droite les jolis minois des sorcières aux alentours. La soirée avait été plutôt tranquille et à part deux vieux Écossais complètement ivres et somnolant dans un coin, il n’y avait personne. Victor poussa un soupir bruyant, comptant avec avidité les minutes qui le séparaient de la fin de son chiffre.

Ça, c’était avant que quelqu’un ne pousse la porte d’entrée en hurlant son nom à plein poumon. S’apprêtant à s’insurger contre le comportement du nouveau venu, Victor laissa plutôt échapper un éclat de rire ravi en reconnaissant son ami.

«BRO! Qu’est-ce que tu fais ici? Tu as une de ces têtes… »

Se penchant derrière le bar, Victor rempli deux pintes de bière et en vint en déposer une devant son ami.

«Je suis trop content de te voir, tiens, je t’offre la première!»

Hallelujah! se dit-il en prenant une grande gorgée de la deuxième pinte. Voilà que la soirée prenait une toute nouvelle direction et c’était loin de lui déplaire.

Enfin un visage familier, un ami... Un peu plus et j’ai envie de le serrer dans mes bras. J’ai vraiment eu l’air d’un imbécile devant Anastasia et j’espère qu’elle ne me jugera pas sur cette soirée. Pas vrai que j’allais aller chez moi ce soir, je me quêterais bien un coin de divan ou même un tapis d’entrée pour dormir, ou je quêterais ma sœur si elle finit par répondre au message que je lui ai envoyé avant d’arriver ici.

« Bro je pense que jamais tu vas me croire ! »

Je prends la pinte qu’il me tend et j’avale une grande gorgée avant même de pouvoir répondre. Je me penche un peu plus vers lui pour pas que tout le monde entende…. Bah les deux autres dudes assis un peu plus loin quoi.

« Merci... Bon si je suis ici et que j’ai besoin de boire c’est parce que ce soir je suis allé à la bibliothèque, non attend ce n’est pas ça qui fait que j’ai envie de boire, m’enfin oui, mais pas que.... Tu te souviens d’Anastasia... L’élève qui était pris dans le même scandale que moi.... Bien je l’ai vu. Je suis tout à l’envers Bro, t’a pas idée ! »

Non, mais ça avait de quoi, surtout qu’elle a du penser que j’étais fou... c’est de ça que j’avais l’air !

La soirée s'annonçait vraiment tout ce qu'il y avait de plus normale.  Le gens chantaient sur le petit stage du karaoké, vêtue de leur meilleur habit, rêvant de la gloire qu'ils auraient si seulement ils avaient été capable d'atteindre cette petite note... et Eunice elle, chantonnait derrière le bar, regardant du coin de l'oeil Victor swiper sur son tinder, s'immisçant parfois, l'écrasant et le forçant de swiper à gauche des cas perdu ("Man Victor tu peux pas swiper à droite TOUTES LES FILLES, t'as rien lu de leur bio j'suis sur!") quand soudainement le concierge arriva.

LE FREAKING CONCIERGE.

Faisant profil bas, Eunice partie dans le fond du bar, laissant Victor dealer son "bro" préféré, bien consciente que rendu à ce stade-ci de la soirée, les bières sur le dos de Victor allaient prendre une toute autre allure.

C'était certain, bientôt, ce serait le chaos

Tandis que son ami racontait ses récentes péripéties, Victor termina sa bière, incrédule.

«Attend bro… quand tu dis Anastasia… tu veux dire ANASTASIA-Anastasia? …. Bro...»

Réalisant qu’il ne s’agissait pas là des paroles les plus réconfortantes, Victor remplit à nouveau le verre de son ami et le sien. À défaut de paroles réconfortantes, il pouvait au moins lui payer un coup… Il n'avait jamais été très doué avec ce genre de situation, au contraire de…

«BYRNE! BYYYYYYYRRRNEEEE! t’es où? Viens boire un verre avec nous, allez c’est moi qui paye!»

Le plan de génie. Il lança un regard en coin à Ludo.

«Ça te dérange pas si je l’invite? C’est pas bon de boire seul… Allez, cheers! Aux retrouvailles de Ludastasia! Comment ça s'est passé?»

Elle s'était pointée dans ce bar miteux une heure après le message de son frère. Dans un dialect ancien, Delilah est un code pour : déficiente technologique. Confession faite, personne ne sera surpris qu'elle ait mit 10 minutes à trouver comment voir le message sur ce fichu boite à texte qui se débattait (vibrait) comme un démon en plein exorcisme! Ludo ne pouvait pas faire comme les gens normaux et envoyer un hibou?!? C'est un OK. DELI. en caplock qu'elle tapa de peine et de misère en invoquant sa inner mémé facebookienne.

Et le 50 minutes suivants? Elle n'allait quand même pas sortir fringuée comme une sans abris ou une cheep bitch ! C'était pas Laval! Avec un corps comme le sien, ça méritait une robe glorieuse qui hurlerait au petit peuple ce qu'ils savaient déjà : ils ne lui arrivaient pas à la cheville! C'est donc dans une robe tellement ajustée qu'elle frôlait le wardrobe malfunction qu'elle poussa la porte du trou à rat, cherchant son loser favori des yeux. Trouvant son bénévolat au lieu. Elle aurait pu rejoindre son frère, mais ayant décidé de passer sur le 2 pour 1 sur les abrutis, elle opta pour les ignorer et river son regard sur Eunice. "Qu'est-ce qu'on a dit sur éviter les ratés Eunnie?"

"euh - bah euh... je- ?" Eunice devait définitivement avoir les yeux exorbités.  À peine un millième de seconde que Victor la call - tel un real bro - pour qu'elle aille les rejoindre à la table, que Deli arrivait en même temps.

Deux Hastings dans une pièce ou il y avait de l'alcool?  Allo.  Clairement qu'Eunice allait pas se sortir vivante de cette situation.  Coincée, elle ne savait pas si elle devait lancer un regard alarmé à Victor ou à Deli... les traitres, les deux étaient clairement des traitres et ils allaient CLAIREMENT la mettre dans une situation ou une finirait les petites culottes comme chapeau.

Jouant donc parfaitement à la niette qu'elle était, elle cria par dessus le chanteur: "TOURNÉE DE BIÈRE!!!" et se faufila rapidement derrière le bar pour servire les buck de bière qu'elle venait lâchement de donner à qui mieuxmieux - en profitant par la même occasion pour se faire un ou deux shooter... #onTheHouse mais surtout #fromSaPaie

Bin oui Anastasia qui d’autre ? C’est ce que j’avais envie de répliquer ! Mais j’ai rien dit, me contentant d’hocher la tête en signe d’approbation ! Oui elle, la même ! J’en revenais pas moi-même en fait ! Il faut que je boive plus ! Je prends le verre rempli avec plaisir ! 

« Invite là! Rendu la plus on est de fou plus on rit ! » La phrase qui veut tout dire ! Je le redis je veux être heureux ! 

Je passe proche de m’étrangler avec une gorgée ! « Euh ?!? Je sais pas du tout ! On dirait que j’étais pas toute la ! » Je me suis senti con après être sorti de l- ! Il n’y avait pas d’autre mot, mais maintenant il commençait à avoir une ambiance ! J’espérais que la soirée soit bonne ! 

Hey ! Ma sœur est arrivé ! Pas si mal ! Je m’attendais à ce qu’elle prenne plus de temps pour répondre à mon message ! J’étais content qu’elle soit là ! Elle avait beau dire des niaiseries je l’appréciais quand même un peu ! 

« T’es quand même venu ici même si je suis un raté, viens donc nous rejoindre ! On va boire ce soir ! Je veux être heureux ! Et tantôt je te chanterais une chanson ! » 

Byrne allait sûrement venir nous rejoindre ! On ne pouvait refuser une invitation aussi sympathique de la part de mon bro quand même !

Trop de monde, c'est la pensé de Moon en passant la porte du bar. Elle s'arrête même de marcher, prête à faire demi tour et retourner dans sa chambre pour terminer la lecture d'un roman à l'eau de rose. Si seulement la voix de Byrne n'avait pas retentit dans tout le brouhaha. Hésitante, elle sautille sur ses deux pieds. Peut être que son ainée ne va pas la voir. L'idée est bien. Tourner le dos et tomber nez à nez avec deux élèves qui lui ont mené la vie dur à Poudlard. L'asiatique à le choix, aller rejoindre son ainée, même si y a trop de gens autour d'elle. Elle sourit aux deux garçons et prend ses jambes à son cou.

C'est ainsi qu'elle tourne autour de la table où ils sont tous, tout en lançant un coup d'oeil aux deux derniers arrivés. Doucement, Moon s'approche de son amie, baguette à la main qu'elle utilise pour faire apparaitre des lettres devant l'étudiante. Y a trop de monde. Et voilà Moon qui fait une moue boudeuse.

J’avais suivi une odeur dégueu aux alentours de chez moi avant de trouver enfin le dépôt à déchets du voisin. Entre son chien et ça, il va m’entendre. C’est pas comme si j’étais la seule à me plaindre. J’ai donc fermé toutes les fenêtres de chez moi… et j’ai décidé d’aller me rincer la tête et le nez en sortant un peu. Me balader dans Stornoway la nuit est toujours une expérience singulière je trouve. Tiens. J’aperçois de la lumière dans un bar où je passe, avec une petite assemblée. JE LE SAVAIS ! Il y a une société secrète ici.

Je pousse la porte avec un air neutre sur le visage, décidée à faire du repérage et à observer et écouter les membres. Je m’assois non loin d’eux et commence ma bière brune pression tranquille en les regardant. Chaque seconde qui passe me déçois de plus en plus… Je crois que ce ne sont que des étudiants qui font la fête ou noient leur chagrin ou que sais-je encore ? Ont-ils vraiment besoin d’une raison pour boire ? Enfin, peu importe, maintenant que je suis là, autant y rester, je n’ai rien d’autre à faire. Et je reconnais quelques têtes. Celui-là, il vient à mon cours, c’est sûr. J’arrive pas à replacer son nom, zut. Je les salue d’un mouvement de tête, sauf s’ils s’adressent directement à moi, je crois que je ne vais pas leur parler. Ainsi, la boisson aidant, je pourrais découvrir sans forcer si ma première intuition est vraie ou fausse…

C’était une catastrophe, un désastre, un drame. Il n’existait pas assez de synonyme dans le dictionnaire pour décrire l’ampleur de la situation. Elle avait revu Ludo. Ludo qui était fiancé. Avec Briana. Qui attendait un mini-Ludo dans son ventre. Du moins, c’est ce dont elle s’était persuadée suite à la conversation qu’ils avaient eu plus tôt dans la journée.

Elle voulait disparaître. Et pas seulement sous une cape d’invisibilité, elle voulait littéralement disparaître de la surface de la Terre. Elle s’était pourtant décidée à tourner la page une bonne fois pour toute, pas plus tard que le matin même. Mais il avait fallu qu’elle tombe sur Ludo le jour du commencement de sa nouvelle vie. Et cette rencontre avait tout fichu par terre parce qu’elle avait perdu derechef toute bonne volonté de se sortir l'amour de sa vie son ex de malheur la tête.

Elle n’arrivait plus à réfléchir. Elle avait besoin d’un avis extérieur. Un avis neutre qui saurait lui apporter l’objectivité qu’il lui manquait à cet instant. C’était donc tout naturellement qu’elle avait pensé à Victor. Parce qu’il était une des rares personnes dans son entourage qui la connaissait comme Ana, la fille sans histoires qui suivait docilement son Maestria Litriù et non pas Anastasia, l’étudiante dépravée qui s’était tapée le concierge de Poudlard.

Elle l’avait donc contacté, sans lui donner de détails, lui demandant juste où elle pourrait le retrouver pour discuter. Elle n’avait pas été surprise qu’il lui propose de le retrouver au bar, même si elle se trouvait bien embêtée à l'idée de se trouver dans une pièce pleine d'individus en tous genres.

Une fois arrivée à destination, elle entra et se dirigea telle une automate vers le comptoir où elle savait qu’elle trouverait Victor. Elle se sentait intérieurement si déboussolée qu’elle était complètement hermétique à l’environnement qui l’entourait, inconsciente des personnes qui étaient déjà présentes. Il faut dire que garder le regard rivé sur ses pieds n’aidait pas beaucoup non plus. Ca relevait déjà du miracle qu’elle ne se soit pas encore pris un mur. Mais elle n’avait envie de voir personne et c’était donc la meilleure technique qui s’était présentée à elle. A défaut de pouvoir éviter physiquement les gens, elle pouvait pour le moment se contenter de les soustraire de son champ de vision.

- Victoooor, j’ai besoin de tes lumi-

Blanc. Nom d’un détraqueur, pourquoi diable est-ce qu’elle se retrouvait devant Ludo ? Deux fois en une journée, alors que ça faisait des années qu’elle ne l’avait pas revu. Est-ce que c’était une caméra cachée ?

Elle resta immobile, hébétée, pâlissant à vue d’œil. Sa bouche était à demi-ouverte, incapable de produire le moindre son. Son corps et son cerveau tous entiers se retrouvaient complètement impuissants et désarmés face à la situation. Deux fois en une journée, c’était trop à supporter, elle avait disjoncté. Elle resta tout bonnement figée, tel un logiciel qui avait planté.  Error 404, Anastasia Stonehenge not found.

HRP:

D’un ton sec, mais avec l’ombre d’un sourire, elle lançait à son crétin de frère : « Si tu chantes ne serait-ce qu’une note, je te fais vomir des limaces. » Traduction : Salut Ludo, je suis contente de te voir… Toujours aussi charmante. Faut dire qu’en pénétrant dans l’établissement, Delilah n’avait qu’un but : sortir Ludo par une oreille avant qu’il ne souille encore le nom des Hastings avec ses bêtises! Mais son frère, il était rusé, parce qu’avec la créature pestiférée qui lui tenait compagnie #PARDONFAUST, elle s’était stoppée net, préférant porter son attention sur @"Eunice Byrnes", niant ouvertement ce que tout le monde savait pourtant : elle le connaissait, cet enfoiré de Victor. Mais son amie, elle semblait monopolisée par des lettres douteuses qui flottaient dans les airs, une petite farceuse ayant décidé qu’elle valait mieux que le langage le plus élémentaire… Toujours aussi dépourvue d’empathie, elle pinça les lèvres en zieutant la pauvre @Ni Moon avec son air menaçant usuel (bien involontaire!), dans un direct. « Tu peux pas parler comme tout le monde? C’est vraiment chiant de te lire en plein milieu d’une foule. » La douceur incarnée.

Heureusement pour cette pauvre fille qui n’avait rien demandé, ses iris venaient de repérer une personne saine d’esprit, une femme au grand jugement, et une alliée râleuse : @"Tessalie A. Harlow". D’un petit signe de main envers Eunice déjà bien occupée avec la petite écrivaine, elle les abandonnait au profit de sa voisine, ne demandant même pas la permission pour s’assoir à sa table. « Hey. Ça t’embête si je m’incruste? » Maintenant qu’elle y était déjà…Elle allait lancer une conversation, critiquer la brochette de crétins réunis autour de son frère – il savait les choisir, décidément, lorsqu’une brune un peu trop connue fit son entrée. OH BORDEL DE MERDE, PAS ELLE. SI elle doutait déjà de la retenue de son ainé en temps normal, avec @Anastasia Stonehenge dans la pièce, c’était peine perdue. Un seul faux mouvement, et elle était prête à intervenir. Comment? Bonne question.

Quand Deli avait poussé la porte d’entrée (resplendissante de beauté dans une robe qui lui moulait foutrement bien les mettait biens ses courbes en valeurs), il était resté un instant figé, la regardant avec des yeux béats, son cerveau incapable de fonctionner correctement.


«Salut Déli» avait-il murmuré du bout des lèvres, comme si la moindre parole risquait de la faire fuir.


"Qu'est-ce qu'on a dit sur éviter les ratés Eunnie?"


Il sourit, content de voir que Déli était toujours là et restait fidèle à elle-même. Chacune des piques qu’elle lui lançait avaient beau le blesser légèrement dans son amour-propre, elles attisaient ses ardeurs. Victor était joueur et pourchasser la gent féminine était son jeu préféré, surtout avec les oiseaux rares comme Miss Hastings.


Le cri de Byrne annonçant une tournée, suivi de l’arrivée d’une belle brochette de demoiselles lui permis d’exécuter son Victor-show d’une main de maître. Ignorant complètement Déli, Victor se composa un air calme-cool-et-effortless-beau-gosse en saluant les nouveaux venus. À Byrne, il fit un fist bump pour avoir payé les bières.  À Moon, la petite protégé de Noam, il vint sans aucune gène coller un doux-bisous sur la joue en guise de salut. À Miss Harlow, il adressa un clin d’oeil complice, heureux de la croiser en dehors d’une salle de cours.


Tout se passait comme dans un rêve, Victor se sentait dans son élément, oubliant presque il était là pour remonter le moral de son bro, qui, d’ailleurs commençait à avoir pas mal bu. C’était peut-être le temps de l’éloigner de sa bière quelques instants...


«Victoooor, j’ai besoin de tes lumi-»


Hannah! Il avait complètement oublié qu’il l’avait invité ici. Décidément, la soirée s’annonçait parfaite! Heureux de la voir, il se retourna pour lui faire un baise-main ostentatoire, accompagné d’un sourire charmeur à la Victor.


«Je suis à toi dans deux minutes ma belle, je dois d’abord remonter le moral de mon bro… LUDO VIENT ON VA CHANTER!»


Laissant Hannah derrière lui, il tira Ludo par le bras pour l’attirer sur la scène, ne lui laissant pas le temps de dire non.

@Anastasia Stonehenge:

Je tapote doucement l’épaule de mon bro, ma sœur est toujours aussi délicate quand elle le veut. J’ai envie de lui dire de ne pas s’en faire que ma soeur l’aime bien dans le fond, mais que son amour est violent. Je me contente de continuer de lui tapoter l’épaule sans rien dire. Puisque ma bouche est occupée à boire. Je n’arrêterais pas de boire je l’ai dit boire rends heureux et j’ai envie d’être heureux.

Mais tout se passe si vite après, j’ai du mal à suivre le groupe. Je me contente de boire alors que mon bro m’abandonne un instant pour aller donner des bisous à tous ceux qui en veulent – ou pas – mais je m'en fou. J’ai mon ami l’alcool et lui ne me laissera pas tomber, je risque de tomber avant lui. D’ailleurs je laisse tomber mon verre quand j’entends la voix de Nanouchka. Il éclate en mille miettes au sol éclaboussant plusieurs personnes au passage. Mon sang ne fait qu’un tour et heureusement que je suis assis, sinon j’aurais fait une scène Anastasienne en m’écroulant.

Mon bro ne semble pas avoir compris que c’était justement de cette personne que je lui parlais en disant que c’était une catastrophe que je l’aille croiser. Je tente de capter le regard de ma soeur pour qu’elle comprenne le big SOS, je ne vais pas survivre.

Je me laisse quand même entraîner par mon bro pour une chanson sur la scène, je suis déjà assez bourré pour pouvoir aller chanter. Une belle chanson – Summer Night de Grease –Victor accepte gentiment de faire la fille. Je passe quand même proche de m’étouffer en chantant : « I met a girl crazy for me... » J’essaie par contre de mettre toute l’intensité qu’un gars saoul peut mettre dans une chanson... ça donnera ce que ça donnera tant pis !

OK.  vraiment PAS de panique… nop, 0, aucune.  TOUT ÉTAIT SOUS CONTRÔLE.  

Ahahah not.  Eunice paniquait sur tout un temps.  Non seulement elle était débordé à cause de son horrible idée de servire des drinks gratos sur le dos de tout le monde, mais en plus, Faust avait décidé que ce n’était plus l’heure de travailler, mais plutôt de faire la fête, bien peinard avec son bro THE CONCIERGE, la laissant gérer le bar à elle seul alors que désastre après désastre arrivait.

Très vite, elle sentit les larmes lui monter aux yeux.  Okok.  it’s ok Eunice, you got this.  Dans un coin du bar, elle remarque sa pauvre petite Moon d’amour, seule?   Where the fuck is Noam ou un des jumeaux?  Se demanda-t’elle alors qu’elle se précipitait verres à la main vers la table de Tess et Deli, y déposant la bière que la prof avait demandé plutôt - bière brune pas si tranquille que ça (sorrynotsorry) dans le chaos alcoolisé et la panique générale du soir, et un dirty martini à son amie effrayante qui tuait le monde d'un seul regard. Puis se dirigea rapidement vers Moon, s'agrippant par le bras elle chuchota - cria “QU’EST-CE QUE TU FAIS LÀ TOUTE SEUL MOON?  VIENS DERRIÈRE LE BAR C’EST PLUS CALME” puis elle l’entraîna derrière elle jusqu’au bar - alors que derrière elle un verre cassait et que Summer Night de Grease se mettait à jouer et que Faust et le concierge s'époumonait de manière peu gracieuse.

Il appelait ça chanté?

Essuyant une larme rebelle de panique, Eunice pris une longue inspiration. “SERT TOI UN VERRE D’EAU MOON, JE VAIS ESSAYER DE TROUVER NOAM OU UN DES JUMEAUX ET RÉGLER CE BORDEL” cria-t’elle a nouveau en pointant le chaos qu’était devenue le bar.  Faust allait payer de l’avoir laisser dans le bordel comme ça se dit-elle alors qu’elle se retournait et nettoyait en un petit coup de baguette la bière éclaté au sol (rendu là, ça aurait été le summum de son malheur que quelqu’un se blesse sur un verre brisé).

C’est le bazar. Pourquoi suis-je entrée ? Entre le drama visible entre les deux étudiants qui se dévisagent comme s’ils venaient de voir le fantôme de leur arrière-grand-mère avec le ventre ouvert et les autres qui sont clairement complètement bizarres. C’est quoi la gamine qui parle en écrivant en l’air ? Elle a un souci ou quoi ? C’est ridicule. Peut-être qu’elle ne veut pas se péter la voix au milieu du bordel ambiant, ce que je peux comprendre. Mais quand même. Un sourire étire mes lèvres lorsque Deli fait son apparition ceci dit. Je pousse la chaise du pied pour qu’elle s’installe et continue d’observer, fascinée et agacée, les altercations entre les différentes personnes présentes.

« C’est ton frère, le fameux ? » Je demande en désignant d’un coup de tête le grand brun. Je remarque que Deli est toute tendue elle aussi à cause de la petite empathe qui a des soucis à cause des gobelins, peut-être que c’est lié ?

Les voilà partis à chanter. Je grince des dents en faisant glisser mon doigt sur ma pinte de bière… moitié tiédasse. Un coup d’œil assassin à la petite saloperie qui vient de me servir cette horreur. Elle a l’air trop surbookée alors je vais juste glacer moi-même la boisson. Mais je vais pas la rater la prochaine fois. Je vais les assassiner s’ils continuent à chanter -faux- comme ça.

« Deli, dis-moi que tu vas faire fermer son clapet à ta crécerelle de frère ou je réponds plus de rien… » Je râle alors que la barmaid hurle à tout va. Mon oreille tressaille et je lui jette un regard en coin. Les jumeaux ? MES Jumeaux ? Si c’est eux… ils connaissent cette bande de branque ? Okay, il va falloir qu’on aie une conversation…

Son esprit revenait petit à petit à elle, achevant de réintégrer son corps lorsqu’un verre se brisa devant elle, l’éclaboussant au passage. Elle n’eut pas vraiment le temps de comprendre le pourquoi du comment que Victor, toujours aussi charmeur, s’enfuyait sur la scène avec Ludo. Minute, depuis quand est-ce que Ludo était devenu un chanteur de karaoké ?

Mais la vraie question n’était pas là… Qu’est-ce que Victor foutait avec Ludo ? Et pourquoi donc est-ce qu’il l’avait appelé son « bro » ? Elle sentait déjà la migraine pointer le bout de son nez tandis qu’elle tentait mentalement de réunir les pièces du puzzle pour comprendre ce qu’elle avait raté. Son cœur se serra lorsque son regard divergea sans qu’elle ne s’en rende compte vers l’ancien concierge. C’est vrai qu’il n’avait pas l’air dans son assiette. Est-ce qu’il y avait un problème avec Briana et le bébé ?

Stop. Une gifle mentale partit tout droit atterrir dans un coin de son cortex cérébral. Elle était venue pour oublier Ludo une bonne fois pour toute, pas pour s’occuper de ses affaires. Elle s’indigna de son fichu karma dans un long soupir d’agacement avant de s’accouder au bar quelques secondes pour se redonner contenance. Elle aurait bien eu besoin d’un verre elle aussi. Mais elle se connaissait trop bien, la moindre goutte d’alcool la mettait dans un état minable et ce n’était clairement pas le moment.

Elle se mit à épousseter sa robe en ronchonnant lorsque tout s’évapora d’un coup de baguette magique. Relevant la tête pour remercier son ou sa bienfaitrice, elle fut effarée de découvrir la super star de la kpop qu’elle avait découvert en regardant une vidéo par hasard sur un engin technologique moldu il y a quelques jours. Est-ce que le karaoké était organisé en son honneur ? Est-ce qu’elle devait lui demander un autographe pour faire bonne mesure ? Sauf qu’elle n’avait pas de feuilles sur elle, elle n’allait quand même pas aller chercher du papier toilette pour obtenir sa signature, si ?

« Euhhhhh… Merci Miss Eunie. » dit-elle pas très certaine si c’était correct ou pas de s’adresser de cette façon à une célébrité. Eunie, c’était le nom qu’elle avait retenu sur un des commentaires de la vidéo mais après réflexion, elle n’était même pas certaine que c’était son nom de star. Et zut…

Balayant la salle du regard pour chercher une échappatoire, elle repéra sa prof et Delilah assises à une table.

« C’était un plaisir de vous rencontrer en vrai. » ajouta-t-elle d’un sourire gêné avant de s’éclipser rejoindre les deux femmes à leur table.

« Salut Deli, bonsoir Mme Harlow. Je peux me joindre à vous ? »

Son repli stratégique sur la sœur de Ludo n’était peut-être pas le choix le plus judicieux… Mais si elle ne voulait pas éveiller les soupçons, il fallait bien qu’elle fasse bonne mesure. Et puis, elle aimait bien sa prof. Deux bonnes raisons, c’était suffisant non ?

L'esprit loin du bordel sans nom qu'était devenu le bar en l'espace de maigres minutes, Taejin se rinçait les mains au lavabo, songeant sincèrement à quitter l'endroit qui n'aidait en rien à contribuer à une quelconque forme de concentration. En même temps, quel naïf il avait été d'accepter ce point de rendez-vous décidé par un binôme beaucoup plus séduit par la jolie rousse dans le coin que par leur travail en histoire. S'il avait espéré qu'il l'aide et apporte un peu de lumière sur ce tas d'informations qui prenait de plus en plus le nom de calvaire, c'était vraisemblablement raté.

Casque abaissé autour du cou, le blondinet se prit la pagaille un poils pittoresque s'étant emparée du bar en pleines mirettes à peine était-il sorti des toilettes. Amusé, ses lèvres se recourbèrent légèrement vers le haut alors que ses yeux se posaient sur le duo de chanteurs improvisés et nourris à l'éthanol, qui cependant revinrent très vite à leur état original en constatant l'état paniqué de sa colocataire. Seule derrière le bar à se bouger le cul pour satisfaire tous les clients d'ailleurs. Ni une ni deux, il comprit cet appel à l'aide dans son regard et se décida à passer derrière le comptoir. Il releva les manches de son hoodie et entreprit de suivre à la lettre les taches demandées. Certes, il n'était pas barman, mais son expérience de serveur dans un neko café l'aidait tout de même à ne pas laisser le stress le submerger. Dans une tentative de rassurer Eunice, il lui sourit avant de retourner aux quelques bières commandées entre temps. Ca allait le faire, qu'elle ne s'inquiète pas. Tout allait bien se passer.

Son smartphone vibra dans sa poche, attirant ainsi son attention quelques secondes. Un spam mail. Une moue déçue, triste, s'empara un instant de son visage. Cela devait bien faire une heure qu'il avait envoyé un message à son jumeau en lui demandant s'il pouvait venir le rejoindre. Et toujours pas de nouvelles. Ni de vue. Un soupir gardé dans ses poumons. Des lèvres qui se pincèrent. TaeMin allait-il bien? En reprenant sa tache d'aider sa coloc, son regard croisa celui de Tess, sa tutrice, et immédiatement un large sourire fendit ses lèvres. Parce qu'il était content de la voir, et parce qu'il ne voulait pas qu'elle s'inquiète, bien qu'il savait qu'elle était loin d'être dupe.

Une autre commande, et déjà le jeune homme repartait aider comme il le pouvait la jeune barmaid.

Refusant de gaspiller sa salive pour des formules de politesse surfaites, l’héritière n’avait pas daigné saluer personnellement la moindre âme, à part, bien évidemment, le loser notoire de Victor qui s’était permis de prononcer son surnom. SON SURNOM. Genre ils étaient proches! Elle trébuchait sur sa langue une fois, et les voilà copains? Blasphème! « Boucles-la Faust. » Qu’elle avait sifflé entre ses lèvres, avant de l’ignorer royalement, en parfait déni qu’une haine tout aussi ciblée, de sa part, était pratiquement une confession d’intérêt. Sinon, pourquoi diable aurait-elle été transpercée par l’envie de lui refaire le sourire Joker style, quand il osa poser ses babines sur l’idiote qui s’exprimait en messages de fumée! Quelle soirée de merde! Oh, elle aurait pu aider Eunice, qui semblait galérer avec les commandes, mais le boulot de servante, ce n’était définitivement pas pour elle. Si son amie voulait s’improviser elfe de maison, soit, mais elle de s’abaisserait pas à une connerie pareille. Heureusement, un des animaux domestique de Tess semblait avoir pris le relais, et que le breuvage qu’on lui apporta était à peu près potable, alors elle se permit de retenir sa Pouffy d’une main un peu trop vive sur son poignet – elle contrôlait parfois mal sa force, pour l’immobiliser. « Tout ce que mon abruti de frère commande, mets le sur ma note, les bris aussi, qu’il assume ses conneries. » Elle avait dit ça d’un ton glacial, mais c’était pourtant un acte ‘’gentil’’ que de ne pas vouloir ruiner Eunice si les abrutis s’enfuyaient ivres morts.

Morts… ça ne serait pas mal, vu leur concert effroyable qu’ils leur offraient! Elle était bien d’accord avec Tess pour le coup! « Fais-toi plaisir, je ne suis plus trop certaine que j’ai envie d’avoir ce crétin comme frère… » Non seulement cet abruti de Victor entrainait Ludo dans ses bêtises et décidait de torturer ses tympans. Qu’on se le dise, même avec une ouïe de Lycan, la belle blonde ne parvenait pas à trouver une seule note juste dans leur prestation ridicule. Et comme si ça ne suffisait pas, Ananouille venait de faire son entré glorieuse. Bordel, faites qu’elle ne vienne pas par ici, pitié, épargnez lui une crétine de plus. Peine perdue, parce que clairement, elle se pointait à leur table et la blonde n’eut d’autres choix que de lui tirer un sourire en réprimant la vague de dégoût à l’entente de son surnom. « Bien sûr, assied-toi. » Elle poussa un profond soupire devant un nouveau couplet de cette chanson ridicule, glissant une main dans sa tignasse dans un très exaspéré. « Vous croyez qu’ils arrêteront si j’assassine un des deux? »

Je hoche la tête avec compassion lorsque Deli prend sur elle les conneries de son abruti de frère. Quel courage, quelle abnégation ! Je n’aurais pas fait ça. L’apparition de Tae Jin me fais plisser les yeux, je le suis du regard alors qu’il évolue en servant des boissons comme s’il avait toujours fait ça. Mais… depuis quand il se rabaisse à ce genre de chose ? Il vaut tellement mieux que ça ! Bon. Il a l’air de faire ça par amitié pour la petite sotte qui n’a pas été fichue de me servir une bière correctement refroidie, ça n’excuse rien, mais c’est déjà plus acceptable. J’espère qu’il ne bosse pas ici tout le temps ou il va falloir qu’on parle.

Je ne rate pas son coup d’œil sur son instrument de torture qu’il appelle un portable et que j’appelle une boite démoniaque. Je soupire. Je suis sûre qu’il attend un signe de vie de Min comme c’est là. Quels idiots tout les deux ! Sans rire ! Je grimace aux sons désarticulés et insupportable qui émanent des deux débiles près du karaoké. Bon, j’ai l’autorisation de Deli, je leur fait quoi ? Etouffement ? Sort de sourdine ? Sort de coup de pieds au cul ?

Je suis plongée dans ma réflexion lorsque la petite rousse se présente et demande à squatter avec nous. Grand bien lui fasse, tant qu’elle ne se met pas à chanter comme une idiote elle aussi, j’ai rien contre. Un immense sourire étire mes lippes lorsque Delilah pète un câble. « Je te donne un coup de main si tu veux. Je le tiens et tu finis le boulot ? J’ai très envie sinon de leur lancer un Sortilège du Saucisson et de les abandonner dehors, dans la rue, à la merci des éléments pendant quelques heures. J’ai aussi eu l’idée de les amener à la Banshee, comme ça ils souffriront autant que nous. Ou alors, je leur met la face dans un sort de Têtenbulle histoire qu’ils s’étouffent eux-mêmes à force de manquer de souffle. Tu préfères quoi ? » Je demande, curieuse et amusée, les yeux continuant de suivre les évolutions de mon pupille au milieu de la foule.