Tu me touches, j’te pétrifie… ou pas. En soi, j’suis pas une mauvaise patte, j’aime pas beaucoup de choses mais le reste, à moins de provoquer une réaction instinctive de dégout pour, soit je m’en fiche, soit j’adore. Oui oui, je suis intense comme fille. J’aime pas le gris. Enfin si, j’aime être le gris, mais je suis assez extrême dans mes mes… appréciations du monde qui m’entoure.

Bon en vrai, j’essaie d’être tolérante. Même si ça me demande beaucoup d’effort. Et qu’on est jamais à l’abri d’une explosion de cocotte-minute façon nid de scrouts à pétard. Vous pouvez demander à mes élèves, qui sortent parfois recouverts de bleus. Ce n’est pas de ma faute s’ils sont trop bêtes pour accepter que je ne dise les choses qu’une fois ! Ils ont qu’à écouter ! Répéter, ça ne sert à rien, si c’est pas rentré dans leur crâne tellement vide qu’on y entend hurler les banshees une fois, ça ne va pas y rentrer la seconde fois. C’est une de me philosophies de vie.

Bon, j’avoue que je dévie facilement d’un sujet. Ma capacité de concentration est assez vague. Mais je pars du principe que ça fait partie du métier. Si je ne suis pas capable de discourir sur tout les sujets, c’est que je suis une mauvaise prof. DONC, j’ai le droit. Dans le cadre de mes cours. De commencer à parler des interprétations auriques de la médium Hara Condae et finir le cours sur un long monologue à propos du complot de 1786 orchestré par les elfes de maison et effacés de tout les documents officiels par le Premier ministre de l’époque qui avait trop honte que son elfe personnel lui ai volé toutes ses chaussures gauches, et la moitié de ses caleçons, et de ses chemises. Bref toutes les moitiés gauches de ses vêtements. J’ai des preuves, trouvées dans un grenier d’un ami d’ami à mes grand-parents décédé il y a vingt. Bon, c’est difficile à déchiffré… est-ce que je me suis encore perdue ? Bah ! Au moins ils ont compris ce que je voulais dire.

En vrai, j’essaie quand même de m’impliquer dans mon boulot au maximum. Je sais faire que ça. Bon, j’ai rien contre les moldus, mais je les comprends pas. Ce que je ne comprends, je ne m’approche pas, à moins de pas avoir le choix. Et croyez-le ou non, j’suis timide. Je sais que ça choque mes élèves quand ils me trouvent confrontée à un truc que je ne gère pas. M’en fiche, je vais pas changer pour eux. Non mais.

Par contre, ne vient pas me chercher des noises. Moi aussi je peux voler la moitié gauche de tous tes vêtements. Régulièrement. Pendant des années. Moi, rancunière ? Non. Si peu.

Non mais j’adore deux choses dans ma vie, de manière profonde et absolues : les énigmes et les carottes. Quelqu’un OSE dire que les carottes c’est dégueu devant moi s’en prend une dans la face. Non mais. On n’insulte pas les carottes.

Bon, c’est vrai que les gens ont tendance à dire que je suis intense. Je ne vois pas le souci avec ça. Je suis catégorique dans ma façon d’être et puis à ceux que ça déplait, je m’en carre. Bon, okay, du coup y’a beaucoup de gens qui me détestent, mais on peut pas plaire à tout le monde dans la vie. Hors de question de changer pour les rageux. Y’a plus de chance que je m’adoucisse pour quelqu’un que j’aime que pour rentrer dans un moule parce qu’il y en as qui sont frustrés dans leur petite vie parce que je m’assume.

Ah ! Et je saute souvent des cours, sans prévenir. Et je débarque dix minutes avant la fin pour entrainer mes étudiants en leçon improvisée hors de la fac. Ou juste quand ils sortent. Ou alors je leur envoie un hibou. Oui, je sais qu’ils ont peut-être d’autres cours après. Ce n’est pas ma faute si la direction a eu l’étrange idée de mettre des horaires FIXES à mes cours. Argh, c’est nul, ça manque de spontanéité ! Il faut de l’inspiration pour enseigner, ça ne vient pas à horaires fixes. L’inspiration c’est magique, c’est fantasque ! Imprévisible ! Comme moi donc. Et mes cours. Et ceux qui ne viennent pas ne méritent pas d’être inspirés, voilà tout.